Hey, t’es qui toi ? Pourquoi tu me suis, c’est mon grand charme irrésistible qui t’attire vers moi ? Ma description ne t’as pas suffit qu’il faut en plus que je te raconte mon histoire. Bon alors offre moi à boire et je veux bien te raconter, mais attention tu peux déjà faire une croix sur mon numéro de Den Den Mushi ! Bon alors on commence:
Toutes les divas doivent bâtir difficilement leur vie, car il est vrai que j’ai démarré avec peu de chose. En effet je n’ai pas connue mon père qui est parti en mer sans jamais revenir et je n’en connais pas la raison. Ma mère elle je n’ai pas non plus eu trop le temps de la connaitre étant donné qu’elle nous a quitté quand j’avais six ans, à cause d’un accident à la pêche durant laquelle, elle fut emportée par les flots.
Me direz vous je vis seule, et bien non, celui qui a toujours pris soin de moi se nomme Yue et est de quatre ans mon ainé. Vous l’avez compris il s’agit de mon très cher frère, qui fut comme un père pour moi. De tout le village lui seul comprenait mes caprices et savait les apaiser. Lui seul me rassurait la nuit pendant mes cauchemars et je lui étais beaucoup redevable de s’occuper de moi ainsi, d’autant plus que je n’ai jamais eu le profil d’une maîtresse de maison.
Je vivais heureuse dans notre village situé sur une île d’East Blue. Et je ne fut jamais seule jusqu’à l’âge de mes douze ans, quand mon frère décida d’offrir ces services à la marine. Je le regardais partir avec une pointe de tristesse tout en essayant de ne jamais lui montrer. Il partait souvent mais j’avais de la chance, son QG n’était pas loin de notre île et il ne manquait jamais de passer me voir pendant ces permissions. Yue m’avait placé chez un ami à lui qui dans le village avait ouvert une petite boulangerie, il était très gentil mais n’arrivait pas à remplacer la complicité qui existait entre mon frère et moi. Par contre la bonne odeur de pain chaud qui émanait tous les matins dans la boulangerie était mon petit rayon de bonheur de tous les jours. Sa sentait si bon le pain à la sortie du four, j’en est fait ma nourriture préférée !
Une année s’écoula tranquillement sans que je ne manque de rien, malgré l’absence de Yue toujours prit par son post de marine. Nous correspondions souvent par lettre dans laquelle le plus souvent il me demandait de bien travailler à l’école sans que j’écoute cette recommandation. Je n’aimais pas être enfermée dans une salle de classe dans un uniforme des plus immonde et des plus impersonnel. Je m’investissais seulement dans le sport et la biologie, seules matières où mes notes arrivaient à dépasser les huit sur vingt.
Mais arriva enfin une lettre qui me fit bondir de joie !
- Spoiler:
Ah mon frère ! Ma moitié revient vers moi ! J’aimerais être aussi brave que toi, quand tu pars la tête haute alors que moi je te regarde partir, courbée par le chagrin. Je sais très bien que tu peux disparaître en mer, mais je ne veux pas, ne me laisse pas seule, je veux rester avec toi, même si je veux me croire forte sans toi je ne suis finalement pas grand-chose. Comme un chêne qui protège le roseau du vent, mais je crains que le chêne ne se déracine et ne laisse seul le roseau qui lui se courbe simplement sous le vent. J’ai peur grand frère mais maintenant que tu es là je saurais contenir mes inquiétudes et je continuerais d’afficher mon sourire.
Et pour être forte, j’ai décidée moi aussi d’apprendre les arts martiaux pour me battre comme lui ! J’ai découvert que mon corps pouvait être une arme contrôlée par la volonté de l’âme. Après chaque leçons je me sentais plus forte même si j’étais encore bien loin de passer le titre de débutante. Je me gonflais d’orgueil face à mes camarades de classe, jaloux que je puisse maintenant les envoyer au tapis. Je m’entrainais chaque jours ou presque quand mon frère ne rentrait pas trop occupé à ces affaires.
-Yiiiiiiia !
-Pfff une mouche aurait fait plus de dégat
-Qu’est-ce que tu racontes ? Le mannequin est en miette
-Tu lui a juste fait une fissure je n’appelle pas ça des miettes
-YIIIIII !
-Hey tête de ressort ne crie pas comme ça où une mouche va vraiment finir par faire des dégâts dans ta bouche quand tu l’avaleras
-Ah non pour la dernière fois ne m’appelle pas comme ça ! Eh ne rigole pas !
Et cela dura trois ans, mon bonheur était à nouveau complet durant ces trois années de plénitude que je savourais. Et pourtant, un évènement me rappela la dur réalité de notre île.
Notre île se compose de six villages, plus d’une grande ville où se tient la base des marines ainsi que le port. Ces communes sont toutes disposées près des côtes et font le tour de l’île. Au centre on peut trouver des champs, mais en gagnant le cœur de l’île, la végétation s’intensifie pour finalement se retirer et laisser place à un grand fort.
Un grand bâtiment de pierre, battis en plein milieu de l’île, dont personne ne s’approche jamais. Ces épaisses pierres branlantes son entouré d’une passerelle de pierres blanche, et rare sont les personnes qui ose même s’approcher de cette palissade. Et pour cause, les seules personnes à y pénétrer sont celles qui y vivent, sois le personnel médical ainsi que leurs patients. Oui, nous pouvons apparenter cela à un hôpital et qui pourtant n’accueil que les personnes atteintes du virus Urukai. Ceci est la partie sombre de la vie des habitants de l’île. Un virus déclenchant une maladie incurable et contagieuse qui a fait des ravages il y a de cela environ quarante ans. Des voyageurs on séjournés sur l’île et à leur départ, de nombreux cas ce sont manifestés sans que personne ne puisse rien y faire.
C’est un virus qui se manifeste d’abord par des toux de plus en plus violentes, puis par des plaques rouges au niveau des articulations, les paralysants peu à peu. On pensais qu’il n’était pas mortel, mais finalement les personnes s’éteignirent au fil des ans. On ne sait pas pourquoi la maladie met autant de temps à se propager pour finalement emporter celui qu’elle touche. Généralement un malade peut mettre cinq à vingt ans avant d’y succomber, tout dépend de son endurance.
-DEBOUT !!!!
-Hum
-Yu ! Yu ! Yu ! DEBOUT !!!
-Ki…Kimi
-Pfff c’est à sa que tu profites de ton congé, une grasse matinée, et ma leçon alors !
-…
-Yue !
-…
-Heu Yue ça va ?
Non il ne va pas bien, il est brulant de fièvre et moi paniquée je cours dans la rue demander de l’aide. Impuissante face à ces médecins qui arrivent et qui sans problème détecte le problème.
-Alors docteur ?
-Je suis désolé mademoiselle mais il va falloir qu’on l’emmène.
-Mais où ça ?
-…
-NON !! Tout sauf là-bas ! Pas Yue ! Pas lui NON !
Et la grande horloge du salon qui sonne dix heures, dix coups sonores dans la maison, dix coups de poignard dans mon cœur. A cette heure là où nous nous entrainions tous les deux et maintenant qu’est-ce que je vais faire ? Si impuissante à le regarder partir sur une civière, j’ai essayé de les arrêter car ton départ signifie que je vais encore devoir dormir seule dans cette maison, non je ne veux plus l’être !
-YUE NE ME LAISSES PAS !
J’aurais tant voulut que tu saisisses ma main tendue mais dans ton état tu ne pouvais rien faire à part me gratifier d’un sourire désolé qui me déchira le cœur un peu plus. Ta voix déjà faible m’a adressée ces dernières paroles:
-Avoir peur du noir n’est pas une honte ma princesse, mes pensées t’accompagneront toujours, je te promet de faire face à toutes les difficultés. Ca sera comme si j’étais ton chevalier.
Mais tu l’as toujours été Yue ! Mais je comprends, tu ne veux pas me voir triste.
-Je serais forte Yue !
Les larmes dans mes yeux pourtant veulent dire le contraire car sans toi qu’est-ce que je vais faire ? Je n’ai même pas la force de te suivre, sans toi je ne suis rien, sans toi je suis seule ! Avant j’avais la certitude de ton retour je croyais en toi mais maintenant tous mes espoirs s’écroulent, car je sais que toutes les personnes à avoir franchis les portes du fort ne sont jamais revenues.
J’ai seize ans je suis grande maintenant, mais depuis déjà cinq jours je pleure comme une gamine contre la cruauté de cette vie. Je suis jalouse des gens heureux, oui je suis égoïste et bien tant pis mon chagrin est trop grand ! Une femme remerciera le ciel d’avoir épargné sa maison d’une tornade, mais je ne peux m’empêcher de songer à sa voisine qui elle a tout perdue. Pourquoi ?! C’est gentil Kaito d’essayer de me réconforter mais je n’ai envie de rien, l’odeur du pain chaud me rappelle juste les douloureux souvenirs que je partageais avec Yue pendant nos quatre heures. Mais maintenant il est parti ! Parti ! Mais…pas tout à fait, à vrai dire il n’est pas vraiment mort, pas encore, il est fort pourquoi je devrais je pleurer comme un défunt ? Mais aucun médecin à ce jour n’a soigné le virus, mais moi j’en serais capable parce que pour toi Yue, je me sens pousser des ailes, et ta pensée est le souffle qui me porte pour voler. Je vais le faire frangin ! Oui maintenant je suis Docteur Kimi !
C’est plus facile à dire qu’à faire…mais je me suis mise à étudier sérieusement, pendant les trois premiers mois qui suivirent, je séchais sans scrupule les cours qui ne concernaient pas la biologie ou les sciences naturelles, je passais ainsi toutes ces heures inutiles dans la bibliothèque dans des livres de médecine. Dans mon esprit, une voix criait de me rendre vers la grande muraille dans la forêt, mais je craignais ce que j’aurais put y trouver, et puis personne ne pourrait y accéder. Mais mon frère devait savoir que je travaillais pour lui afin qu’il se batte contre le virus et est la pensée que sa petite sœur ne l’avait pas abandonné.
Je me suis rendue derrière ce mur de pierre j’ai appelé, j’ai hurlé son prénom mais rien, juste le bruit du vent qui s’engouffrait dans les archères. Mais j’ai attendu ! J’ai hurlé jusqu’à ne plus avoir de voix, je ne pouvais même plus articulé un mot mais tant pis je criais, je criais parce qu’il devait savoir, savoir que je trouverais le remède qui le soignerait. Même quand la lune a chassé le soleil j’étais encore là, ma voix s’était finalement éteinte et seulement des sanglots s’échappaient de mes lèvres, pourtant ce qui ma redonné espoir fut un simple avion de papier, qui vint doucement se poser devant moi au pied de la palissade. Elle n’était pas si haute finalement il était obligatoire que cet avion vienne de derrière et je m’en saisie toute excitée !
- Spoiler:
Je ne saurais décrire l’effet que cette lettre eu sur moi, mais assurez vous que ce fut l’étincelle qui me manquait pour achever de raffermir mes convictions. Cette fois j’en étais sur, mes recherches allaient aboutir ! Mais avant tout la première chose que je fut, c’est de répondre à cette lettre et de la porter le soir. Ce fut quotidien, un petit rendez-vous nocturne. La lune comme souvent le soir rendait blanche la grande palissade par-dessus lequel nous jetions nos lettres pliées en avion de papier. Ces petits messages rayonnaient sous la lune, ils étaient tous porteur d’espoir, il me donnait à moi le courage de continuer mes études et à Yue de continuer à s’accrocher.
- Spoiler:
Depuis le départ de Yue il y a un an maintenant, j’ai retrouvé confiance, nos dialogues par avion de papier m’aident beaucoup, mais les gens de village m’évitent beaucoup aussi, c’est étrange, mais j’ai de la chance que le médecin veuille bien de moi, j’étais loin de me douter de la cause de cet éloignement.
- Spoiler:
-Quittes la ville !
-Pardon ?
-Quittes le village ! L’île, on veut pas de toi ici !
-C’est vous qui avez tagué la porte de ma maison ?!
La boulangerie portait cette inscription depuis hier «Dégages baka» Je me trouvais en face d’une dizaine de jeunes que je soupçonnais d’être les auteurs de ce message.
-Ouais et alors t’aurais dû écouter ce qu’il y avait dessus et partir on le répètera pas deux fois !
-Je peux savoir où est le problème
-On veut pas que tout le village sois contaminé parce qu’une contagieuse se promène dans le village !
-Qu’est-ce que vous racontez ?! Je ne suis pas atteinte par le virus !
-T’as ça dans les gênes ! Ta chienne de mère te l’a transmis à toi et ton frère et maintenant regardes où il est ! T’as le virus et tu vas contaminer tout le village !
-Ma mè…
Ils partirent en courant après m’avoir craché au visage, je ne cherchais même pas à les retrapper, trop effondrée par l’information. Je doutais mais il fallait que je sache ! En rentrant j’attrapais tout de suite une plume et un parchemin:
- Spoiler:
- Spoiler:
Quand j’eu la réponse de mon frère entre les mains, elle m’affecta beaucoup. Je voulais croire en ces écrits mais c’était dur. Il disait qu’il ne m’abandonnerait pas, mais maman aussi l’avait surement aussi rassurée de la sorte avant de succomber à la maladie. Cette pensée me fit redoubler dans mon travail et jeta comme un froid entre mon frère et moi, oh je lui écrivais toujours, je ne voulais pas gâcher son seul plaisir lui qui n’avait rien là-bas. Mais nos écrits étaient moins chaleureux, le temps passe le temps passe…J’ai quitté la boulangerie de Kaito qui perdait de la clientèle à cause de moi, le pauvre je ne pouvais pas lui infliger une faillite. J’ai loué une cabane pas chère dans laque je m’adonnais à des expériences médicales. J’avais désormais mon propre matériel dans un joli sac digne de moi en forme d’ours en peluche. Je pouvais élaborer des médicaments et avait réussi à surpasser le médecin du village même si il me restait tant de choses à apprendre. Sur Grand Line, on dit que le savoir des médecins est immense ! Aller là-bas, j’aimerais…plus j’accumulais des connaissances et plus je voulais en savoir, c’est en travaillant que l’on se rends compte qu’on ne connait pas grand-chose. Mais je ne pouvais pas partir il y avait Yue…pourtant ma décision fut prise au lendemain de mon dix huitième anniversaire. Elle ne fut pas facile à écrire ma dernière lettre qui fut tâchée par les larmes qui perlaient de mes yeux.
- Spoiler:
Cette fameuse photo existait en deux exemplaires, j’avais pris soin de glisser le deuxième dans mon sac ainsi que les lettres de Yue et mon matériel de médecine. Il y avait des vivres et toutes mes économies, j’embarquais demain matin à six heures et comptais bien parcourir East Blue à la recherche de voyageurs ou de personnes se rendant sur Grand Line. Hors de question de partir seule ! Je fermais ma cabane pour la dernière fois. De toute façon j’allais me faire expulser, ça faisait déjà trois mois que je ne payais plus le loyer pour mettre de l’argent de côté.
Je me dirigeais vers la palissade de pierre le cœur lourd. Mes yeux suivirent la courbe que décrit l’avion de papier avant de le voir disparaitre derrière le rempart blanc. J’attendais. Je voulais une réponse avant de partir ! Je m’assoupis contre le mur puis finalement réveillée par le message en forme d’avion qui vint se poser sur ma tête. Je le dépliais avec impatience.
- Spoiler:
En serrant la lettre contre moi je laissais couler le flot de larme qui s’échappait de mes yeux. Puis sans chercher à taire mes sanglots, je me tournais vers la palissade en criant:
-JE VAIS LE FAIRE YUE ! TANT QUE JE SERAIS QUE TU TE BATS JE ME BATTRAI AUSSI ! PARCE QUE JE SUIS TA PETITE SŒUR ! CETTE FOIS JE SERAIS LE CHEVALIER TU VERRAS ! JE TE LE PROMET JE REVIENDRAI AVEC UN REMEDE ET ON SERA DE NOUVEAU ENSEMBLE ! TU M’ENTENDS ! JE TE LE PROMETS !
Et pris dans un même élan, je me retournais en faisant face à la lune et couru en laissant le rempart blanc derrière moi. Je devinais tout de même derrière cette palissade, qui avait vue passer nos avions de papier, je devinais, un visage qui souriait et qui aussi bien dans ces gênes que dans son cœur gardait une part de moi car nous étions liés. Cette partie de moi derrière cette palissade, je ne devais pas la décevoir et je ne la décevrait pas, tel est et sera pour toujours ma conviction sur cet océan vers lequel je me dirige.