Freyja Crescent .ø. Modérateur .ø. Officier Révolutionnaire
Nbre de messages : 164 Equipage : Final Fantasy Inscrit le : 03/10/2010
Feuille de personnage Niveau: (52/100) Fruit du Démon : Expérience: (10/500)
| Sujet: Freyja Crescent °° Dim 03 Oct 2010, 19:41 | |
| Première partie
• Avez-vous lu les règles ? Kama valide et plussoie ce qui a été dit après, mais tout le monde sait qu'il boit de la bibine à bulle et qu'il danse la nuit en tutu violet. • Comment avez-vous découvert le forum ? DC. • Une suggestion ? Oais, faut ptetre penser à nommer des modos, le staff est débordé. Enfin j'dis ça, faut leur alléger un peu le boulot quoi. Ah oui, et trouver des smileys à rajouter à la liste de base ça serait pas mal, 'fin j'dis ça c'est plus du petit détail xD • Simple curiosité, si vous aviez un Fruit du Démon, lequel aimeriez-vous avoir ? Bien-sûr, vous n’êtes pas obligé d’en vouloir un… Aléatoire si jamais vous voulez m'en donner un x) Mais pour l'instant ça va aller Seconde partie : le personnage.
• Nom et Prénom : Crescent Freyja • Âge : 25 ans • Rang/Grade : Commandant Révolutionnaire (lvl 52 via l'offre promotionnelle du chapeau de paille) • Métier(s) : Cuistot/Capitaine de l'Ultima • Arme(s) : Sabre/Kukri, Pistolet et Poings • Équipage : Les Tanuki de la mort Final Fantasy (faisons dans l'original tiens *SBAF*)
• Description : ♦Descriptions physique:
Freyja est une personne aimant mettre en avant ses plus petits atouts. Les traits du visage bien dessinés, elle possède une chevelure mi-courte plutôt chatoyante, dans des teintes sombres, oscillant entre le brun et le noir et avec des reflets chatains. Ses yeux en amande sont noirs, et on a du mal à lire dedans. Ces derniers sont les miroirs de l'âme, mais contrairement à ce que certains pourraient avancer, ils peuvent mentir, et notre jeune révolutionnaire l'a bien compris. Elle possède également une boucle d'oreille simple gauche, bien que souvent dissimulée par sa chevelure, rare décoration que la capitaine s'accorde. La démarche svelte et féminine, elle aime mettre en avant ses atouts ronds et fermes, bien sûr vous aurez compris de quoi je parle. D'une taille moyenne pour un poids conséquent, elle est plutôt légère, ses formes finement dessinées.
Coquette, elle aime changer souvent de tenue, bien qu'elle ait un penchant net pour le noir. On la verra souvent arborer un ensemble deux pièces de cuir, moitié de cape serrée au niveau de la taille, short couleur corbeau s'arrêtant aux genoux, pour enfin terminer sur une paire de chaussures renforcées par des plaques de métal. Tora a en effet un style de combat assez aérien, que ce soit sans armes -la jeune femme n'aime en effet pas s'accoutumer de fusils et couteaux, qu'elle considère comme des fioritures- à la seule force de ses poings, ou encore avec ses kukris ou même à l'aide de son épée. Elle a en effet appris à maîtriser une multitude d'armes au cours de ces années dans la révolution, et saura improviser un katana avec une barre de fer d'une manière étonnamment réaliste.
Ainsi, elle porte en permanence croisées dans son dos, deux kukris finement travaillées pour que le fil soit toujours aussi tranchant que possible. Elle ne les sort que rarement, préférant utiliser la méthode forte à la finesse. Elle utilisera plus souvent le katana laissé par Lucky lors d'un échange plutôt cocasse. Sankaze reste un sabre d'une grande qualité, bien que n'équivalent pas celui d'un ouvrage des forgerons légendaires. Finalement, les quelques mois passés en prison suffirent à faire prôner chez la révolutionnaire la discrétion, la laissant s'emmitoufler dans une cape de tissu ne laissant dépasser que sa tête. Cela lui permet également de dissimuler ses bras et d'éventuellement tirer à l'aide de son pistolet pour surprendre l'adversaire, soulignant le manque d'honneur et la roublardise dont elle fait preuve la plupart du temps. Dernièrement, elle a laissé tomber quelques peu ses entraînements sur la force brute pour s'axer sur la souplesse, qu'elle mettra à contribution en combat ainsi que dans vos rêves les plus fous...
♦Description mentale:
Niveau mental, il faut distinguer plusieurs aspects de la personnalité de Freyja. N'étant pas une enfant de chœur, elle n'a jamais montré le moindre tact, bien que l'on puisse la considérer comme franche en toute circonstance. Il lui arrive cependant de mentir, ce afin de servir ses propres intérêts, ou tout du moins ceux de la Révolution. Purement égoïste, elle n'aime qu'agir pour son plaisir, d'où la fâcheuse tendance qu'elle a à chercher l'extase sexuel via différents partenaires. Stérile dès son opération, elle garde néanmoins quelques cicatrices sur son coeur, car bien qu'elle n'ait jamais eu envie d'enfant, elle ne se sens parfois pas « entière », malêtre survenant lorsque qu'elle tourne au pessimisme ou qu'elle se retrouvé acculée, accablée. Mis à part ça, c'est une personne mordant dans la vie à pleine dent. Trouvant toujours une bonne raison – à ses yeux tout du moins- pour boire ou pour taper sur les passants, elle a une confiance quasi-aveugle dans ses capacités, lui offrant un égo surdimensionné. Cependant, comme si un brin d'humanité s'était encastré dans sa vie, elle ne prend pas de plaisir à tuer ou massacrer, préférant laisser en vie pour pouvoir casser en deux à nouveau. Bien sûr, rien ne l'empêche de trancher des membres ou encore de briser un poignet, c'est tellement marrant de voir les autres la supplier de ne pas les tuer...
Dénuée de morale, elle aime le sexe et tout ce qui est gros et dur, les deux n'étant bien sûr pas incompatibles... Avec un penchant plutôt bisexuel, elle adore manipuler et tenir les rennes de ce qu'elle fait, détestant perdre le contrôle de la situation. Extrêmement vénale, Freyja est le genre de personne qui ferait tout et n'importe quoi pour pouvoir avoir des monnaies sonnantes et trébuchantes ou encore un tonneau d'une délicieuse liqueur, forte de préférence. Elle a d'ailleurs une résistance à l'alcool accrue, et bien qu'elle soit attirée par l'argent, elle est du genre à peser les propositions pour pouvoir faire les meilleurs choix. Pour elle, chaque problème peut se résoudre en fonçant dans le tas, et elle prend un plaisir malsain à chercher les ennuis auprès de ses congénères, bien qu'elle semble faire preuve de ruse pour se tirer de ses problèmes. Néanmoins elle reste impulsive et sulfureuse, ce qui fait qu'elle n'est pas faite pour vivre en couple. Vivre de sexe, d'argent, d'alcool et de rixes lui suffit amplement, mettant du piment dans sa vie dès qu'elle en veut.
Bien sûr, il faut savoir nuancer la chose, son caractère peu facile dépend également de la personne qu'elle a en face d'elle. Elle saura faire bas profil si elle comprend vite que la victoire lui échappe vite, mais reviendra plus tard se venger, soulignant chez elle une profonde rancune. Belliqueuse mais pas folle pour autant, elle saura obéir aux ordres venant de ses supérieurs, sachant dans un coin de sa tête qu'elle les surpassera tôt ou tard. Elle n'agit finalement pas par intelligence, plus par instinct...
• Histoire : La partie sous spoiler n'est autre que l'histoire de Freyja telle qu'elle fut écrite avant mon changement de personnage. Il n'est donc pas nécessaire de la lire. - Spoiler:
East Blue, sur une petite île nommée Clayra, réputée pour ses plages de sable fin et l'attraction touristique dont elle met en avant le potentiel. Bien que celle-ci ne soit pas aussi connue dans le monde que d'autres îles, elle sort de la décrépitude en formant les cuisiniers de demain. C'est ici que commence notre histoire, le parcours burlesque d'une jeune fille, qui bientôt deviendra papillon. Freyja est ainsi née de l'amour de deux cuisiniers épris l'un de l'autre pour leurs talents culinaires mais également pour leur personnalité propre. Tout naturellement, n'ayant pas d'autre profession à lui enseigner mais ne disposant également pas de connaissances diverses et variées, ses parents décidèrent rapidement de la former, la promettant à un avenir de modeste et talentueuse cuisinière.
Cependant, et ce bien que ses géniteurs l'aient parfaitement bien encadrée, lui enseignant la plus infime partie de leur savoir, elle ne pouvait s'empêcher d'être désintéressée de ce qu'elle jugeait barbant et pour lequel elle n'avait aucun talent. Ce manque d'ambition et de disposition à l'art culinaire la menèrent rapidement à enchainer erreurs sur erreurs, sûrement trop étourneau pour réellement se concentrer. En mélangeant divers ingrédients, elle réussit à intoxiquer alimentairement des personnes déjà quelques peu valétudinaires. Entendant cela, son père, ayant pour habitude de prôner un calme sans équivoque, accepta le fait qu'il puisse s'agir d'une erreur simple aux conséquences néanmoins néfastes pour sa réputation et sa prospérité. Décidé à faire de Freyja une personne apte à satisfaire les goûts de chacun, il lui laissa une seconde chance.
Le fait est que la postérité de son paternel attira rapidement l'œil avide et sadique d'un concurrent qui serait ravi de voir le père de Freyja fermer boutique après avoir subi une campagne de calomnie. Cet homme, bien qu'inconnu de l'entourage de la jeune fille, avait déjà servi des êtres despotiques et qu'on appelait Tenryuubito. Bien qu'ils ne daignent parler aux autres qu'ils jugeaient inférieurs en raison de leurs origines aristocratiques et magnanimes, ils condescendaient encore moins aux tâches ménagères et à la cuisine, bien qu'ils leur fallait se nourrir et donc quémander de nombreuses personnes pour satisfaire leur humble palais délicat. Quelques pots de vin et accommodements plus tard, on vint frapper à la porte du cuistot.
Ne pouvant refuser ce qu'on lui demandait, et ce malgré le caractère quasi-chimérique de la demande, il se résigna à écouter calmement tout en réfléchissant à comment réussir un tour de main aussi spectaculaire. En effet, les autres traiteurs étaient mystérieusement tombés malades simultanément, Freyja et sa famille durent donc s'occuper de la quasi-totalité des commandes dans un laps de temps plutôt court. S'il réussissait ce pari gastronomique, il assurait la prospérité de sa famille et n'aurait plus peur des lendemains tout en portant son nom au delà des mers. S'il faillissait à sa tâche, chose qu'il présageait, il devrait affronter des problèmes herculéens, forçant le reste de sa famille à adopter une vie morne et sans le sou. Ne pouvant abandonner, il demanda de l'aide à ses comparses, mais par peur de rater un tel exploit, beaucoup refusèrent, seuls quelques bonnes volontés décidèrent de l'aider, mais la main d'œuvre manquait, et le délais n'allait pas être suffisant. Désespéré, Freyja entretint un dialogue concis avec son père qui lui demanda son aide.
Ne pouvant laisser tomber son père dans une telle détresse, elle décida de travailler ardemment pour pouvoir empêcher le destin de les rattraper. Redoutant tout de même ses difficultés, elle commença par tenter quelques expériences culinaires, tentant de créer une recette de pain fourré à la liqueur de fruit sirupeuse. Après plusieurs essais, elle fut satisfaite du résultat et fit goûter sa trouvaille à son entourage. Eux-mêmes étonnés qu'elle ait pût réussir un plat, furent comblés qu'elle puisse être capable de leur apporter un temps soit-il une aide aussi précieuse. Cependant, le succès qu'elle eut finit de la convaincre de tenter d'autres recettes, avec des épices, des condiments, de l'alcool, bref tout ce qui lui tombait sous la main. Elle ne savait pas qu'une telle diversité allait causer la perte de son père, mais c'est surtout son ignorance dans le dosage des piments qui fit que plus tard un des Tenryuubito s'était plaint de couler du nez, ordonnant par la même occasion l'arrestation du père de Freyja et de ses collègues par les autorités locales.
Devant une telle situation, la mère garda sa fille pour qu'elle ne soit pas mêlée à toute cette histoire. Séparations dans les larmes, promesses de se revoir et amer sentiment que ce ne sera jamais plus comme avant. Ne sachant plus où se tourner ni quoi faire, omettant presque sa propre fille, la chair de sa chair, et n'ayant plus les moyens de la nourrir convenablement, sa mère décida de la léguer à un oncle distant. Vivant sur une île avoisinant la sienne, il avait obtenu la confiance de nombreux villageois grâce à son métier de forgeron armurier et à sa compétence plus que respectable lorsqu'il s'agissait de chasser les quelques brigands descendant des montagnes pour piller et vivre de leurs rapines. Dans un élan de gratitude et parce qu'il avait besoin d'un apprenti et qu'il jugeait la jeune et frêle Freyja trop peu forte pour être utile, il accepta de la nourrir et de la loger, libérant sa mère d'un fardeau. La fillette gardera d'ailleurs toujours à sa mère qu'elle était peut être responsable de l'envoi de son paternel en prison.
Le frère de sa mère était une personne légèrement bourrue, rompue au travail du métal sous toutes ses formes. Il possédait quelques pièces rares, lames forgées pour le plaisir des yeux, mais au tranchant émoussé, pures épées de collection. Célibataire, il n'avait aucun enfant et un caractère bien trempé, malgré le fait que si l'on suivait ses conseils il savait se montrer reconnaissant et admirable. Freyja, ayant passé la plupart de son enfance sans réelle tendresse paternelle, rattrapa alors le temps perdu en aidant son oncle au travail, apprenant au fur et à mesure et à son rythme, sans jamais se forcer. Elle avait grâce à lui rattrapé les quelques années d'études qu'elle avait manquées, trop occupée avec ses parents. Obéissante et docile, elle semblait également développer une certaine attirance pour les reflets violacés et argentés des lames l'entourant.
Décidée pour la première fois de sa vie à apprendre quelque chose, elle demanda à apprendre le maniement du katana, à la fois pour pouvoir utiliser ces instruments effroyablement magnifiques et pour apprendre à se défendre. Étonné qu'elle fasse preuve d'une telle conviction et parce qu'elle avait beaucoup appris au cours de ces dernières années, son oncle lui enseigna les bases de l'escrime, comme si Freyja était ivre d'apprendre ceci à la place de la cuisine. Peut être était-ce l'image machiste de la chose qu'elle avait décidé de changer, mais ça personne ne pourra le savoir en raison de la philosophie de vie grandissante de l'adolescente. Elle apprit beaucoup de lui, mais lui savait qu'elle abritait un réel potentiel, et qu'elle allait devenir une bretteuse hors pair. Se fixant sur cette idée, il lui divulgua quelques conseils qui faisaient de lui un homme bien bâti. C'était en s'entraînant et en repoussant chaque fois plus loin ses limites que nous progressions.
Les années passèrent, ponctuées par des duels augmentant peu à peu en violence. Freyja faisait preuve en combat d'une certaine réflexion qu'elle savait mettre à l'épreuve pour savoir quels enchaînements utiliser, mais également de quelle façon elle pouvait se sortir de telle ou telle situation. C'est ce qui fit qu'un beau jour, alors que la rosée matinale perlait encore, qu'un timide soleil pointait ses rayons à l'horizon, elle réussit à faire admettre sa défaite à son oncle, pourtant excellent. Ce fut le déclic qui lui fit prendre conscience qu'elle avait beaucoup changé en si peu de temps. A 19 ans, elle était une excellente combattante, mais l'appel du large et du monde alentour commença à se faire entendre. Elle fit alors part de ses ambitions de bretteuse, désireuse de découvrir un monde dont elle ignorait quasiment tout, mis à part ce qu'elle avait appris dans les livres.
Ce dernier était fier d'elle, à la fois des progrès dont elle avait fait, mais également de la femme qu'elle était devenue, véritable garçon manqué faisant preuve d'une descente impressionnante. Il lui proposa cependant de rester avec lui, ce qu'elle refusa poliment. Il se faisait vieux, et aspirait à une retraite tranquille. Les bandits avaient abandonné ces terres qu'ils jugeaient maudites en raison de la décroissance des activités du brigandage. Pour fêter son départ, il lui promis de lui confectionner une épée plus résistante que l'acier, observant une certaine crainte de briser les lames dans les yeux de celle qu'il considérait désormais comme sa propre fille. Au cours de ses années, et à force de développer sa force physique, elle avait en effet la fâcheuse manie de frapper tellement fort avec de l'élan qu'elle en brisait l'acier des lames forgées par son oncle. Pour y remédier, il pensa à lui offrir une nouvelle lame, forgée différemment des autres. Puisant dans son esprit fertile de forgeron, il s'enferma dans sa fonderie, laissant dans le mystère son entourage quant à ses occupations pour les quelques jours suivant.
Son présent était tout ce qu'on pouvait attendre d'un aussi bon armurier. Couvert de sueur et de cambouis, il fit venir sa nièce, espérant que celle-ci apprécie pleinement ce qu'il avait à lui montrer. Elle remarqua dès son arrivée que l'atelier sentait le métal encore chaud, mais ce qui l'intrigua encore plus était cette forme étonnamment longue qui restait enveloppée dans un tissu sale et couvert d'un peu de rouille et d'huile. Elle ne tarda pas à entendre les explications de son oncle, ce dernier s'étant lancé dans un monologue sur les progrès qu'elle avait fait au cours de ces dix dernières années. Elle en retint surtout les deux dernières phrases : « Tu as été comme l'enfant que je n'ai pas eu. Pour ton départ, je t'ai préparé ça. » Le reste s'enchaina rapidement dans sa tête comme un des évènements les plus marquants de son existence. Son oncle avait pris conscience des difficultés qu'elle rencontrait et avait trouvé une solution de taille au problème. D'une taille impressionnante, c'était une lame à tenir à deux mains faite dans un métal qui semblait aussi résistant qu'étrange, Freyja n'ayant jamais rencontré rien de tel malgré les années passées à travailler le métal. A la fois polie à la perfection et d'une couleur noble, le fil de la lame était parfaitement affuté, et les gravures de dragons s'entremêlant dans une harmonie esthétique rendaient l'ensemble attrayant. Elle l'empoigna, cherchant à la manipuler dans le petit atelier. Le manche était fait pour qu'on l'utilise à deux mains, et Freyja paraissait bien maladroite de tenter de le faire.
Elle sentit alors la main de son oncle se refermer sur la sienne. Il avait encore quelque chose à montrer, une carte secrète qu'il trouvait particulièrement adaptée à l'esprit de la jeune femme, à la fois discrète et surprenante. Il l'emmena dehors, prétextant qu'avec son adresse légendaire elle allait perforer la chaume de sa nouvelle lame. Mais elle comprit rapidement qu'avec cette boutade de bas étage, celui qui remplaçait son paternel n'avait pas terminé de dévoiler les plus infimes parties de son chef d'œuvre. Dès qu'elle sortit la lame au grand jour, celle-ci sembla disparaître aux yeux de tous, bien que son poids prouvait qu'elle existait toujours. Ébahie par un tel prodige, elle fendit l'air en deux, et à en juger du balancement qui s'ensuivit, la lame était belle et bien là, juste invisible. Devant sa mine exsangue, l'oncle expliqua à sa nièce la raison d'un tel exploit, tenant cependant à garder ce secret des éventuelles oreilles indiscrètes. Il commença de nouveau à raconter une histoire de forgeron, donnant une origine quasi-mystérieuse à ce métal, trouvé par hasard par un de ses ancêtres et légué depuis en attendant que quelqu'un en fasse quelque chose, qui absorbait la lumière du soleil et qui donc devenait invisible. Marquant son manque d'attention, Freyja soupira bruyamment, mettant par ailleurs fin au monologue du vieil armurier.
La nuit suivante, elle était tourmentée par le fait qu'elle n'était peut être pas prête à affronter ainsi le monde réel. Bien que sa force physique était déjà particulièrement impressionnante et qu'elle n'aurait aucun mal à se faire un nom au sein du monde des bretteurs, elle restait fixée sur le fait qu'elle peinait à manipuler aussi bien qu'elle le devrait cette lame sobre. Elle jeta au cours de cette nuit plus de regards et d'interrogations que lors de n'importe quelle nuit. Elle en vint finalement à la conclusion que c'était un stratagème utilisé pour la faire rester, et qu'il avait marché admirablement bien. Le sourire aux lèvres, elle s'endormit, la lame froide contre son corps, ignorant les lendemains.
Quelques jours plus tard, l'armurier montrait des signes de faiblesse liés probablement à l'âge. Il avait tellement apporté de hargne et d'envie de réussir à cet ouvrage d'une manufacture presque surnaturelle qu'il en avait oublié de se reposer. Sa vie commençait à se faire frêle, son organisme commençait à se dérégler du choc qu'il s'était infligé pour sa nièce, ultime preuve d'amour et remerciements pour le temps passé ensemble. A sa mort, Freyja se décida pour quitter cette île sur laquelle elle avait l'impression d'avoir toujours vécu, et prit le premier bateau pour Loguetown, la ville du commencement.
Arrivée là-bas, et n'ayant aucun argent en poche, elle se débrouilla pendant deux ans pour économiser et trouver un moyen de partir à la découverte de nouveaux horizons, cherchant toujours plus de personnes avec qui elle pourrait nouer des liens, mais également des adversaires à abattre. Elle enchaina ainsi de nombreux contrats de mercenariat et de fastidieux entraînements, et alla même jusqu'à faire les trottoirs lorsque l'argent manquait, monnaies qu'elle dépensait sans cesse dans les nombreuses tavernes de la ville. Mais comme toute chose finit par la lasser, elle chercha un métier plus palpitant, et où on ne la jugerait pas parce qu'elle était « bonne » mais uniquement pour ses qualités et ses compétences en tant que bretteuse affirmée et maniant son épée à deux mains Ryukishi, classée peu après comme Oo-wazamono, rejoignant ainsi les plus grands sabres retraçant l'histoire de ces épées mythiques à la manufacture sans reproches. Après maintes recherches, elle se détourna rapidement d'un travail légal, jugeant ceux-ci trop contraignant pour espérer faire ce qu'elle veut. Le côté liberté d'action de la piraterie la séduisit rapidement malgré les risques que cela encourait, aussi elle se dépêcha d'en rejoindre un, pour pouvoir un jour partir en direction de GrandLine. La mer de tout les dangers, celle où l'on pouvait trouver les personnages les plus puissants au monde, et donc les meilleurs bretteurs. Là où les gens de valeurs se distinguaient rapidement des mirmidons, là où elle pourrait boire sans craindre les banqueroute, là où tout devenait possible, là où elle retrouverait peut être son père...
Père qu'elle ne trouvait pas malgré ses quelques recherches. Les détectives privés étant trop onéreux pour qu'elle puisse se permettre de s'offrir les services de l'un d'eux, elle s'était débrouillée avec des connaissances de Loguetown, clients de ses contrats et autres quidams de compagnie, s'assurant une mine d'information quasi-constante. Elle sut ainsi au fil des mois que la crainte de voir son père en prison se confirmait, la forçant à quitter ce même équipage qu'elle avait rejoint afin de se rendre là où il se trouvait, dans le but de pouvoir lui parler, et éventuellement le faire sortir moyennant quelques berrys. En effet le Tenryuubito l'ayant enfermé là avec ses comparses coqs semblait avoir oublié qu'ils étaient là, entassés dans une cellule insalubre, mais pourtant bien moins inquiétante que celles d'Impel Down.
L'île sur laquelle ils étaient retenus captifs restait un petit lopin de terre entouré d'imposantes falaises et d'une mer agitée. Mais c'était cette situation géographique qui avait fait que les effectifs et le personnel militaire alors sur place restait trop sûr de lui. Freyja se présenta seule devant les vigiles afin de chercher à rencontrer celui qu'elle avait un temps soit-il considéré comme son paternel. Les gardes alors en fonction refusèrent platement un quelconque contact entre les prisonniers et l'extérieur, attisant peu à peu un nouveau sentiment qu'elle n'expérimenta qu'après avoir frappé de son poing l'un d'eux, avant de se faire maîtrisée et congédiée avec une amende. L'amertume commença à la ronger, lui faisant peu à peu prendre conscience de son impuissance face à un gouvernement corrompu. Après tout, bien que les Tenryuubitos possèdent du sang noble, ils en abusaient afin de condamner des innocents à la prison à perpétuité sans qu'ils ne puissent jamais revoir le jour, bannis à jamais de revoir les visages qui leurs étaient familiers. Bref, un système dépravé commandé par des êtres despotiques et protégés par un gouvernement mondial.
Ces pensées, Freyja les pesa longuement avant d'en venir à la conclusion qu'elle devait faire ouvrir les yeux à cette congrégation planétaire, sans quoi renverser les dragons allait s'avérer être une véritable ordalie. Si ce gouvernement refusait toute forme de négociation et finissait par réprimander par la force, elle allait rejoindre ceux qui luttaient contre cette injustice. Eux, les révolutionnaires, semblaient œuvrer pour un monde meilleur, et contre l'iniquité et le dévergondage observé chez la plupart des membres du gouvernement. Mais pour offrir aux citoyens un monde plus pur et lavé de tout les vices connus et probables, il fallait qu'elle devienne forte, au point tel qu'elle deviendrait une des lame de la révolution.
Aussi pendant ces deux dernières années, elle reprit les bases de l'escrime, vivant de quelques rapines commises contre de nombreux brigands de basse montagne qui dépouillaient les habitants disposés ça et là sur de nombreuses différentes îles. Elle finit par reprendre goût à l'entraînement, chose que les auberges, les tavernes et les choses peu catholiques auraient fini par rendre trop imposant de travail, et donc chose qu'elle aurait fini par délaisser par manque de motivation. Ses progrès avaient nettement stagné depuis la dernière fois qu'elle avait enchainer plusieurs heures de séries monotones de coups dans le vide pour s'habituer de plus en plus au poids de la lame. Mais elle possédait une bien meilleure expérience, qu'elle allait mettre à profit pour créer son propre style de combat. Ainsi, ses deux dernières années passèrent au fil de son perfectionnement au maniement d'un style qu'elle jugera propre à sa personnalité, à la fois spécial et esthétique. C'est ainsi que naquit la nouvelle image de Freyja, celle d'une femme de bonne compagnie, manipulatrice d'une épée impressionnante, détentrice d'un savoir-faire étonnant, nouvelle membre de la révolution et qui plus est, ennemie du gouvernement...
Mais les choses changent, divergent. La jeune femme qu'elle était devenue réussit à se démarquer dans son groupement de par sa force et son niveau qui semblait supérieur à ses comparses sans pour autant les transcender. Un certain Wotake Lucky, chargé de ramener à un camp révolutionnaire plus grand les jeunes recrues, échangea quelques coups avec « la femme la plus forte d'East Blue » et fut surpris de sa réactivité et de ses attaques. Au fur et à mesure des voyages qu'ils parcoururent ensemble, Freyja et son supérieur firent un échange d'épée, comme pour symboliser certaines choses. Simple coup de tête ou réel engagement, chacun décida de céder à l'autre son épée la plus chère. Sans doutes cela forcerait la jeune femme à revenir vers lui lorsqu'elle aura suffisamment progresser. En effet, ce fut l'intervention d'un autre capitaine révolutionnaire qui bouscula les propos de Lucky. Commandant des Black Moon de sa fonction, il venait tester sa nouvelle recrue mais fut rapidement déçu en plaçant la barre trop haute pour elle. Elle échoua lamentablement son examen d'entrée dans l'équipage, et cela eut de lourdes répercutions concernant la vision des choses de Freyja, qui ne put s'empêcher de déserter une nuit, prévenant néanmoins qu'elle reviendrait une fois son niveau rehaussé. Elle embarqua sournoisement Sankaze, le katana de Lucky, puis subtilisa une chaloupe avant de se diriger vers Grand Line. Mais les choses ne se passèrent pas comme elle le voulut, car son esquif se brisa sur les récifs d'une petite île dont elle n'avait jamais eu la connaissance jusqu'à présent. Elle dut alors partir en exploration contre son gré, et appliquer chapitres par chapitres le guide de survie du parfait petit révolutionnaire. Se servant de ses talents culinaires et se basant sur un instinct plutôt développé pour une femme ayant passé la majeure partie de son temps cloitrée dans une forge, elle réussit à tenir bon plusieurs mois dans un coin reclu de la forêt qu'elle s'empressait de traverser. Les entraînements, motivés par l'envie de prouver sa valeur à Flint et rejoindre les rangs de la Révolution, l'emportèrent rapidement sur la raison, pour que finalement elle soit à chaque fois plus fatiguée que la veille, forçant toujours plus sur ses capacités. Un jour, elle fit une mauvaise découverte culinaire, et en garda une langue pâteuse et molle, seule chose qu'elle n'ait put sauver de l'empoisonnement qu'elle encourrait. Dans l'incapacité de parler convenablement, elle maudit cette forêt dans un vocabulaire très imagé et varié qui vira rapidement à une violente vocifération de propos incompréhensibles. Là se traduisaient toute sa frustration et la solitude qui se faisait grandissante. Cependant, elle n'était pas totalement seule sur cette île et en fit rapidement la découverte lorsqu'une bande d'explorateurs tomba sur elle et qu'ils pensèrent en bons idiots que Freyja n'était autre que le chainon manquant de l'évolution humaine, ce qu'elle ne put démentir de par son problème à la langue. Ses habits étant en pièce après des heures passées à un entraînement draconien et son corps fatigué à l'extrême, elle ne réussit pas à se débattre bien longtemps qu'un des homme l'assomma sans sommation. Elle fut traînée jusqu'à un camp improvisé. Les autres la décrivant comme potentiellement dangereuse et surtout pour l'empêcher de s'enfuir convenablement, tous décidèrent de lui faire enfiler pendant son pseudo-coma une camisole de force. Elle bien sûr ne fut pas de cet avis, et lorsqu'elle se réveilla, la bouche toujours pâteuse, elle ne put s'empêcher de geindre et lâcher de temps en temps quelques gémissements à cause de son corps profondément meurtri par les courbatures et la position inconfortable qu'on lui offrait. Une paire de gardes étaient postés devant sa tente, et elle les entendait parler de revente, d'exposition. Comme si ils n'avaient jamais vue une femme légèrement brusquée par des mois passés seule, c'était pitoyable, et elle n'allait en aucun cas les laisser faire. Mais la chose était plus pointue qu'elle ne l'aurait espéré, car retirer une camisole sans forcer un peu ses articulation était tout bonnement impossible. Mais elle avait déjà vu des gens le faire, et il paraissait que remettre une épaule en place faisait subir une petite géhenne à celui qui avait tenté de le faire. Encore une chose qu'elle allait sûrement regretter... Après avoir reposé tout ses muscles, s'être faite pelotée au travers de ses liens et préparé sa vengeance avec un plan sans faille (déboîter quelques mâchoires à coup de poings et castrer le reste sans demander son reste) elle commença à forcer son épaule du mieux qu'elle pouvait, profitant que les autres ne la regardaient pas pour finalement y arriver dans un maux épouvantable. Elle prit un pan de la camisole entre ses dents et le serra pour endurer la douleur sans crier, puis elle se défit de cet instrument de torture pour finalement se diriger sans le moindre bruit vers l'entrée de là où elle se trouvait, le bras gauche ballant. Sans crier gare elle arma son poing et l'envoya sur un des deux explorateur posté là, et termina l'autre d'un puissant atémis de son bras valide. Profitant de l'effet de surprise générale, elle sauta sur Sankaze qu'elle déferra, plaçant le fourreaux dans son bras inutilisable pour l'instant. S'enchaina une danse macabre qui fit que beaucoup restèrent prostrés devant telle puissance. Les séances de passe d'arme n'auront pas été si inutile que ça finalement... Elle n'en tua aucun, les handicapant juste et appliquant son plan à la lettre, sans la moindre fausse note. Son art exécuté, elle se dirigea vers un arbre et frappa violemment ce dernier d'un puissant coup d'épaule, faisant par la même occasion qu'elle se remette plus ou moins en place, dans un hurlement de douleur qui porta au loin. Les quelques mois passés en solitaire permirent à Freyja de remettre suffisamment en question ses dernières actions dans la révolution. Elle rentra dans le rang sans trop faire de problèmes, et chercha à gagner la confiance de Dragon comme elle pouvait. Ses premières vraies missions n'avaient rien de palpitant, mais elle les acheva avec une perfection qui la hissait devant les officiers les plus compétents, la promettant à une montée en grade plutôt rapide et méritée. Elle n'avait pas encore l'expérience suffisante pour diriger un équipage pirate, mais savait reconnaître la valeur des vies, ce qui était une bonne chose pour qu'elle avance dans cette voie. Agir pour la révolution était désormais une chose qu'elle jugeait normale, et bien qu'elle ne voie pas le mal partout, elle désirait aider à instaurer un vrai gouvernement où chacun serait vraiment égaux et où la justice ne serait pas qu'une notion arbitraire et chimérique de l'application d'une loi inopérante dans ce monde, et qui ne serait en rien influencée par des personnages plus importants que d'autres. Là était toute la complexité de la tâche, mais elle n'avait rien d'impossible, pour peu qu'on se décidait à changer les choses. On l'envoya préparer une attaque sur Logue Town en tant qu'agent infiltré. Sa mission consistait à récupérer des informations quant à la disposition du QG de la marine, ainsi que là où il serait possible d'attaquer, les différentes cibles. Mais elle se doutait que son pire ennemi, le gouvernement mondial, allait rapidement être au courant de ses agissements, pour peu que payer les pots de vins et autres dessous de table ne suffirait sans doutes pas à couvrir ses arrières. Aussi elle piégea rapidement la chambre d'hôtel qu'elle avait louée à son nom, et attendit sur le toit d'en face que le gouvernement tombe dedans la tête la première. Car la révolution avait également ses informateurs, chose que beaucoup semblaient oublier... Dans la nuit, un coup de feu retentit, suivi d'une puissante explosion. Elle se dissimula quelques secondes le temps que le souffle passe, puis vint admirer le résultat de son oeuvre. Sauf que contre toute attente, un agent du gouvernement avait esquivé les dégâts causés par la bombe et les clous, se mettant dès l'instant où elle se fit découvrir à sa poursuite. Freyja feinta la fuite, et fut rapidement arrêtée par un groupement de marine qui braquèrent leurs armes sur elle. Elle jubila intérieurement à l'idée qu'on la conduise dans la prison de Logue Town, puis se laissa emmener, fers aux poignets et aux chevilles. On devait l'exécuter quelques jours plus tard, comme pour signifier une victoire contre la révolution. Chose qui ne se passa pas, car elle avait sciemment dissimulée sur elle quelques petits outils de crochetage qui devraient lui servir à se débarrasser de ces liens l'entravant. Après plusieurs essais, elle réussit à se débarrasser de ses liens, laissant ces derniers sur ses membres pour que les gardes ne se doutent de rien jusqu'au dernier moment. L'un d'eux vint lui apporter son repas du soir, et ne comprit que peu lorsqu'elle lui fit une clé de bras, portant un de ses instruments de délivrance sur sa jugulaire. Elle lui glissa dans la plus stricte intimité qu'il mourrait instantanément si il tentait quoi que ce soit. Laissant la panique l'envahir, il chuchota d'une voix frêle qu'il acceptait. Freyja récupéra rapidement son trousseau de clé qu'elle envoya au travers des barreaux d'une cellule voisine pour que les prisonniers se libèrent eux aussi. Peu après, l'armurerie fut braquée, et chacun trouva de quoi s'armer et s'enfuir en semant la pagaille sur leur chemin. Les forces marines furent débordées et désorganisées, laissant à Freyja la chance de traîner son bouclier humain jusque dans le bureau du gérant de la prison. Ce dernier avait commencé à donner les directives d'un sang froid exemplaire. La révolutionnaire pointa une arme sur lui, pris au dépourvu. Smoker n'étant plus là pour assurer la sécurité, c'était un gradé lambda qui assurait ses fonctions. La jeune femme lui ordonna de lui donner les plans de la prison ainsi que de la marine, sans quoi elle l'exécutait d'une balle en pleine tête et s'en chargerait d'elle-même. Mais elle avait omis de vérifier où traînaient ses mains, et entendit un puissant coup de feu retentir de sa direction. Pour seul réflexe, Freyja appuya sur la gâchette, teintant le mur opposé de rouge et le mouchetant de morceaux de cervelle. Elle porta l'arme sur la tempe de son bouclier humain, mais se rendit rapidement compte que ce dernier n'était plus vivant. Elle le laissa s'écrouler lourdement et sentit une vive douleur dans son bassin, elle porta sa main libre sur sa blessure. Estomaquée qu'il ait put la blesser malgré son bouclier humain, elle remarqua brièvement qu'il avait subi le coup de plein fouet, et que la balle avait ricoché dans son corps avant de se loger légèrement dans le ventre de la révolutionnaire. Une paire de révolutionnaires vinrent la rejoindre, et la virent boiter jusqu'au bureau pour récupérer l'arme de sa victime, un pistolet plutôt lourd, qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Avec l'aide de ses compagnons elle fouilla brièvement la salle pour en sortir de nombreux papiers, ce pourquoi ils étaient venus là. La marine au dehors commençait à reprendre le contrôle de la situation, aussi il allait falloir sortir rapidement. Freyja se laissa porter jusqu'au dehors, et ils prirent rapidement un bateau pour rejoindre un officier de Dragon. Sur une île loin de Logue Town, déjà tourmentée par ce revers subi par la marine et le gouvernement, la révolutionnaire recevait de sincères félicitations pour ses actions, tandis qu'elle se remettait de cette attaque. On l'avait opérée en cours de chemin d'une façon rapide et sommaire, mais cela avait suffit à stopper l'hémorragie. Et même si elle avait eu la chance de n'avoir aucun organe vital de touché, elle était devenue stérile suite à l'explosion de certains de ses organes génitaux. Faisant preuve d'un je-m'en-foutisme sans pareille concernant cette nouvelle, elle fut récompensée par sa promotion car sa mission s'était mieux déroulée que prévu concernant les documents à rapporter, et cela allait permettre à la révolution d'avoir une longueur d'avance sur le gouvernement mondial lors de prochaines opérations. On lui rendit Sankaze et le pistolet qui avait faillit lui coûter la vie comme signe de la formation de son nouvel équipage. Les scientifiques de la révolution furent étonnés d'une telle avancée technologique, et ils l'avaient gardé un moment le temps de comprendre son mode de fonctionnement. D'un poids non négligeable comparé à un pistolet traditionnel, cette arme limitait l'effet de recul et tirait de lourds projectiles, pour un chargeur de 5 balles. Sans cette arme qui semblait être un prototype, le gouvernement était délaissé d'une puissante pièce de force, d'où le fait qu'il serait mieux que Freyja le garde, à défaut d'un membre de la marine. Mais les projectiles n'étaient pas faciles à créer, car totalement innovants, aussi on ne put que lui offrir 5 balles supplémentaires, faisant que cette arme était plus un dernier recours qu'un réel atout. Une adaptation suffirait sans doutes à le faire tirer des morceaux d'acier plus traditionnels, mais il perdrait alors une partie de sa puissance de feu. Devant ça, la révolutionnaire préféra garder le desert eagle tel quel, et elle le remettra plus tard aux rats de laboratoire pour qu'ils changent sa morphologie en tentant de conserver ses caractéristiques. Une fois rétablie de sa mésaventure, Freyja forma un début d'équipage qu'elle mena rapidement au travers de quelques missions. Ils étaient devenus une force de frappe de la révolution, qui pouvait endosser n'importe quel rôle, pour n'importe quelle mission. La notoriété apportée par cela fit qu'on voyait la jeune femme comme une révolutionnaire avertie et dangereuse pour ses ennemis, mais cela ne l'empêchait pas de continuer son boulot en tant qu'agent de Dragon. Elle languit désormais du jour où elle pourra rencontrer de nouveau Lucky et lui rendre Sankaze contre Ryukishi. Car en tant que capitaine de l'Ultima, il était dur d'avoir quelques dettes à payer encore, surtout à quelqu'un qui désormais pouvait se montrer comme un égal au niveau de la révolution. Elle avait parcouru un long chemin depuis ces quelques échanges avec lui, et comptait le lui montrer... • Test RP :
« Bon les mecs, voilà le plan... »
Freyja avait repris son calme habituel, montrant qu'elle ne plaisantait plus désormais. De sa chaise, elle déplia un épais parchemin jauni par le temps. A la lueur d'une lanterne et de sa cigarette, on avait du mal à coller une expression sur son visage, ses cheveux retombant en un rideau fin tandis qu'elle penchait la tête. Agacée par ces derniers, elle avait tôt fait de les remettre une énième fois derrière ses oreilles. De son équipage, aucun avait osé encore lui proposer un élastique, de peur qu'elle ne prenne la mouche une fois encore. Ils se trouvaient dans une cabine salubre et mal éclairée, le mobilier était des plus simple, constitué d'une table basse autour de laquelle la plupart des membres de son équipe se trouvaient, disposés en cercle. Les autres s'affairaient à maintenir un cap convenable, et le contre-maître veillait à ce que chacun ne soit pas frappé de la flegme. Freyja restait fière de ce qu'elle avait forgé grâce à sa réputation et à sa manière de commander les hommes, en tirant un certain plaisir sadique, bien qu'elle puisse se montrer plus compréhensive que ce qu'on disait d'elle.
Les rumeurs allaient bon train quant à la destination que les supérieurs de la détentrice de Sankaze avait donné à l'Ultima. Fendant les flots d'une vitesse agréable mais ne valant pas celle d'un vrai bateau, il avalait les miles marins en se rapprochant d'un endroit que Freyja ne connaissait que trop bien pour s'en être approché à plusieurs reprises. Mais cette fois était la dernière fois qu'elle reviendrait marcher vers la prison de là où se trouvaient des prisonniers à vie, victimes du despotisme et de la cécité du gouvernement mondial qui n'avait pas fait un jugement digne de l'image de la justice qu'ils aimeraient donner. Certains se taisaient de ces infamies, d'autres luttaient pour éviter ce genre de drame de se reproduire. Cela allait faire bientôt deux décennies qu'elle n'avait pas revu son paternel, et il était temps de remettre à l'heure certaines choses. Cette prison était reculée et entourée de récifs dangereux pour le bateau de la révolutionnaire, aussi c'est d'un commun accord avec son équipage qu'ils décidèrent de s'y rendre avec de petites embarcations, surtout que les effectifs ennemis n'étaient pas très nombreux malgré leur avantage du terrain.
« On formera deux groupes de quatre personnes et un de deux personnes. J'agirai seule. Il faut que ça soit silence totale jusqu'à ce que l'armurerie soit sécurisée. Après vous vous faites plaisir, ils auront que des sabres à disposition, plus quelques armes à feu »
Elle prenait toujours autant de plaisir à voir leur tête hocher de bas en haut comme une bande d'ânes sauraient faire. Ils n'étaient pas tous des flèches, mais on pouvait compter sur eux dans les situations les plus délicates qui soient. C'était la la force de cet équipage, c'était plus qu'un rassemblement de révolutionnaire. Chacun pouvait avoir une confiance aveugle en ses compagnons, sauf bien sûr Freyja qui préférait agir seule en toute circonstances. Non pas qu'elle n'avait pas confiance en eux, plutôt qu'elle voulait avoir le champ libre pour frapper et désarmer librement. Un mouvement trop ample aurait vite fait de blesser un révolutionnaire trop proche d'elle à ce moment. C'était comme si malgré l'image qu'elle se donnait d'elle, elle veillait sur ses amis et ses connaissances. C'était aussi ça le rôle de capitaine. Tandis qu'elle expliquait et imprégnait l'esprit de chacun de son rôle, elle prenait une position plus décontractée. Une fois son speech terminé, elle somma chacun de répéter son rôle, ce qu'ils firent de bon coeur, sans doutes intimidés par ses colères antérieures. Il fallait dire qu'elle distribuait facilement les coups si jamais les choses ne lui plaisaient pas, car peu patiente surtout. Là, comme cette mission lui tenait à coeur, elle faisait un effort, mais combien de temps cela allait-il durer encore ? Elle fut satisfaite de ses hommes lorsque ceux-ci firent preuve d'une bonne mémoire, puis elle pointa une pièce à l'extrémité de la prison, attirant toute l'attention des révolutionnaires dessus.
« Bon les gars, là c'est la prison, notre objectif. Y'a pas loin d'une trentaine de prisonniers condamnés pour des broutilles, alors on les libère sans grabuge. Une équipe reste sur l'armurerie et condamne ces deux couloirs là pour nous aider à fuir, ok ? »
Chacun hocha de nouveau la tête. Les leaders auraient de toute façon la possibilité de communiquer via escargophone, permettant à Freyja de les guider si jamais ils venaient à faire une fausse manoeuvre. Elle ne désirait faire aucune victime, la mission consistant surtout à libérer les prisonniers. Mais chacun savait qu'ils pourraient ouvrir le feu si jamais les marines se montraient trop difficiles à gérer. La Révolution n'allait pas déplorer des marines, mais elle n'aimait pas qu'on tue ses hommes... Cela pourrait agacer la jeune femme qui pourrait alors se mettre à passer à tabac n'importe qui. Et dans ces situations là, seuls les plus courageux tentaient de la calmer, pour peu qu'elle ne se calmait pas en explosant un crâne ennemi. Elle était vraiment attachée à ses hommes, bien que cela puisse paraître exagéré de sa part, et les vengerait à n'importe quel prix. C'est surtout cet « amour » pour les autres -bien que cela ne puisse pas vraiment être appelé de l'altruisme- qui faisait que cet équipage restait soudé en toutes circonstances. Ils restaient des hommes et des femmes, mais ils restaient des êtres avec des sentiments. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que Freyja avait négocié cette attaque de prison avec les officiers supérieurs. Se faire les griffes sur un petit groupe de marines n'était pas dans les intérêts de la Révolution, mais bien dans ceux de son agent féminin. Comme il s'agissait de victimes du gouvernement, il allait falloir faire tomber l'épée de damoclès qui pointait au dessus des têtes de chacun ayant orchestré cette arrestation de groupe.
Et cela n'allait pas tarder à commencer, maintenant qu'elle avait distribué les rôles, et avait congédié ses hommes à retrouver leur poste en attendant que la nuit tombe, chose qui n'allait pas tarder, elle commençait un tranquille échauffement, la nostalgie et sa justice poussant chacun de ses mouvements à une perfection subjective. Les intérêts personnels de la jeune femme, la Révolution, et son idée de la vengeance. Cela faisait un moment qu'elle se demandait si elle pourrait réellement réussir à faire ce qu'elle avait échoué. Non pas qu'elle doutait de ses compétences d'escrimeuse, mais plutôt qu'elle se demandait comment allaient réagir les prisonniers en voyant qu'on venait les libérer. Allaient-ils accepter de fuir, ou allaient-ils rester là sans mot dire ? Etaient-ils vivants et en bonne santé ?
On frappa à sa porte, la sortant par la même occasion de sa transe onirique. Elle entendit son contre-maître lui dire qu'ils n'allaient pas tarder à arriver, et que les hommes pour la mission avaient commencé à se préparer. Elle lui répondit vaguement qu'elle arrivait, attendit d'entendre l'écho des pas de son second sur le plancher, puis elle aussi commença à préparer son barda. Elle sangla Sankaze d'un geste machinal, glissa son desert eagle dans l'étui qu'elle avait confectionné le long de sa cuisse, croisa ses kukris dans son dos puis abattit une cape sombre sur ses épaules, recouvrant par la même occasion ses armes. Se dirigeant vers la porte de sa cabine, elle fit craquer ses phalanges dans un bruit légèrement désagréable, puis sortit. Ses hommes la regardèrent, comme attendant un discours de sa part. Elle se contenta de lâcher quelques mots, ce qui enflamma son équipage, prêt à en découdre :
« Ca va chier pour eux ! »
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